Colette

Colette est née le 28 janvier 1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye. Elle y vécut ses dix-huit premières années.

 

Sa mère Sido avait premièrement épousé un notable local, Jules Robineau-Duclos. Après la mort de ce dernier, elle épousa le capitaine Colette, arrivé à Saint-Sauveur en tant que percepteur. Ce poste lui fut confié après avoir perdu une partie de jambe en 1859 lors d'une bataille en Italie, où l'armée française, missionnée par Napoléon III, aidait Victor-Emmanuel à repousser les autrichiens.
Jules Colette arriva à Saint-Sauveur en 1860. Sido fut veuve au début de 1865 et épousa le capitaine onze mois plus tard, le 20 décembre 1865.

 

Après avoir eu deux enfants avec Jules Robineau-Duclos, Juliette et Achille - il faut noter que Colette dit qu'il n'est probablement pas son fils -, Sido en aura deux autres avec Jules Colette : Léopold et Gabrielle. Par la suite, cette dernière est plus communément appelée par son nom : Colette.

 

La fortune familiale ayant fondu petit à petit, la famille Colette quittera sa maison de la rue de l'Hospice à Saint-Sauveur pour aller s'installer chez Achille, le frère de Gabrielle, qui vient de s'établir médecin à Châtillon-sur-Loing, aujourd'hui Châtillon-Coligny. Elle suivra ensuite son mari Willy à Paris.

Colette revient à Saint-Sauveur dès 1895 puis à de multiples reprises tout au long de sa vie. Sa maison d'enfance lui avait été offerte en usufruit en 1925. Elle prévoyait d’y vivre.

Saint-Sauveur-en-Puisaye et ses habitants sont présents dans l’œuvre de Colette. Elle esquisse un portait au vitriol du village, décrit sous le nom de Montigny dans la série des Claudine. Le reste de l’œuvre (La Maison de Claudine, Sido, etc) est, au contraire, un vibrant éloge de la commune et a fortiori de la campagne.